Peut-être que la réponse à cette question vous paraît simple
Est-ce que la phobie est une émotion ?
Je n’ai jamais été phobique, mais j’ai rencontré et accompagné beaucoup de personnes avec cette pathologie.
C’est impressionnant de voir à quel point le comportement associé à la phobie est extrême et surtout incontrôlable.
C’est surtout un handicap pour la vie de tous les jours.
Imaginer qu’une personne ait peur des chiens. À chaque fois, qu’elle sort dans la rue, elle est attentive aux moindres sons, elles regardent avec inquiétude la présence potentielle d’un chien, pour l’éviter rapidement. C’est tellement épuisant qu’il est presque préférable de sortir que si c’est absolument nécessaire.
Imaginer qu’une personne ait peur de conduire. De la même manière, c’est un frein énorme pour profiter sereinement de la vie. Chaque sortie est une épreuve que ce soit pour aller faire ses courses, aller à des rendez-vous, partir en week-end… Il faut déployer une force incroyable pour prendre sur soi avant de prendre sa voiture. Ce n’est pas une vie.
Il en est de même pour l’agoraphobie … et il existe des phobies pour tout : avion, animaux, clowns, administratives, scolaires, sociales, sang, peur de la foule, enfermement, hauteur, vomie, contact physique, trous …. Bref, la liste est immense et inimaginable.
Qu’est-ce que la phobie ?
La phobie n’est pas logique, c’est une réaction émotionnelle extrême, c’est une peur intense et qui se déclenche instinctivement. Le corps se met en mode survie pour faire face à une situation de danger. La plupart du temps, le danger n’est pas réel mais souvent imaginaire.
Comme le cerveau ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel, ça veut dire qu’une simple pensée ou une image peut déclencher une attaque de panique ou une angoisse énorme.
Les phobies peuvent générer des comportements secondaires, comme des TOC, des troubles d’anxiété généralisée, de la névrose, des troubles obsessionnels compulsifs …
Il existe de nombreuses hypothèses sur l’origine des phobies, mais cela reste des spéculations et surtout cela ne permet pas de les éliminer. En revanche, ça permet de comprendre, mais encore une fois, la compréhension d’un problème reste qu’une analyse intellectuelle, mais ne permet pas d’aller à la réelle source émotionnelle, pour s’en libérer.
Les réactions comportementales en lien avec les phobies
Selon les personnes, 3 réactions peuvent se présenter
La fuite
la personne par en courant, monte sur un meuble, une chaise … elle prend ses jambes à son coup et s’enfuit le plus loin possible
L’attaque
il est possible d’avoir une réaction combative, des gestes incontrôlés, comme pour se débattre et éliminer le déclencheur émotionnel. Les mouvements sont automatiques et rapides.
L’inhibition
c’est quand vous ne pouvez ni fuir ni combattre et donc le corps se fige. Il se bloque. Comme ces animaux qui font le mort face à un prédateur. Le corps ne bouge plus durant plusieurs secondes, voir plus et le temps que le danger réel ou supposé disparaisse.
Ces réactions sont imprévisibles et inconscientes.
Les sensations physiques éprouvées lors d’une phobie
Selon la nature de la phobie, il est possible de ressentir une accélération du coeur, des tensions, un fort dégoût et une envie de vomir. Les jambes peuvent devenir toutes molles dans le cas de l’inhibition ou bien agiter dans le cas de l’attaque.
Le rythme du corps va très rapidement se transformer pour faire face à la situation. Ça arrive en moins de quelques secondes et il va falloir plusieurs minutes à quelques heures pour ensuite s’en remettre.
C’est éprouvant physiquement et moralement. C’est la raison pour laquelle une personne phobique va tout faire pour éviter de se confronter à sa phobie. Il va anticiper toutes les situations et la moindre situation avec un risque potentiel sera considéré et fuit. Même ce comportement est fatigant et épuisant pour la personne.
On sent bien que la sérénité et la tranquillité d’esprit ne sont pas au rendez-vous
Liste de sensations physiques et corporelles pour vous aider à repérer les vôtres
Donc la phobie est-elle une émotion ?
Bien entendu, si on se base sur ce qu’est une émotion, c’est à dire, une réaction physiologique du corps à la suite d’un stimulus, alors la phobie est une émotion.
Chaque émotion que nous vivons nous invite à passer à l’action. Parfois, l’émotion est si forte que nous n’avons pas la possibilité de la maitriser.
Et justement, même s’il est possible de développer une maitrise émotionnelle de la phobie, il n’en reste pas moins que lorsque la fatigue se fait ressentir, il est difficile de gérer les émotions qui nous submergent.
Alors, quoi faire ?
Cliniques spécialisées
Il existe des cliniques spécialisées qui proposent un protocole d’accompagnement sur plusieurs séances, afin de désensibiliser cette peur extrême. Ça fonctionne par une exposition contrôlée au déclencheur phobique et avec une répétition.
L’objectif est de permettre au mental de s’habituer et de prendre de nouveaux réflexes.
En quelques mois de séances, la désensibilisation permet de ne plus avoir de réactions extrêmes.
Les thérapies
L’hypnose, la sophrologie, les thérapies comportementale et cognitive (TCC), l’EDMR, le RITMO … il existe une palette impressionnante de thérapie qui peut aider à se libérer d’une phobie.
Le choix se fait en fonction de votre sensibilité et de votre expérimentation.
Mais avez vous essayez la régulation des émotions ?
La régulation des émotions
En tant que praticien en hypnose, professionnel en régulation émotionnelle et dans le développement personnel depuis 2010, je m’appuie sur mon expérience et ma pratique pour vous partager un outil qui vaut le coup d’être découvert : la méthode TiPi
Vous avez la possibilité de vous faire accompagner ou bien d’apprendre à l’utiliser sur vous-même. Il n’y a pas de pré requis nécessaire pour pratiquer cette méthode.
L’intérêt de cet outil, c’est que lorsqu’une phobie est régulée, c’est définitif. Ça veut dire que la réaction émotionnelle a disparu et elle ne reviendra pas.
Dans cette vidéo explicative, j’explique le fonctionnement de cette méthode : qu’est-ce que la méthode TiPi ?
L’accompagnement se fait en 2 séances dans 90% des cas et il se peut qu’une 3e séance soit nécessaire selon les cas, mais pas plus. La libération est définitive.
Si vous apprenez à le faire par vous-même, sachez que les résultats sont variables selon les personnes. Tout dépend de la pratique que vous avez, mais avec un bon formateur et un bon suivi, vous serez autonome pour réguler votre phobie et toutes les angoisses, le stress, les inquiétudes, la colère … que vous vivez dans votre quotidien.
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